Foire aux questions centre aquatique

* Il n’y a plus de piscine depuis des années sur l’Agglomération (2020, date de la décision de fermeture par la mairie de Guéret). Vous parlez d’une ouverture du centre aquatique seulement en 2027… Cela fera une très longue période sans cet équipement vital pour le territoire !

En effet, madame le Maire de Guéret a pris la décision de fermer la piscine en 2020 pour cause de péril imminent et depuis, il n’y a plus de piscine sur le territoire. Nous avons conscience du temps important que ce type de grands travaux génère et du délai qu’un projet si conséquent requiert avant d’être ouvert au public. Le point plus indispensable était de veiller à ce que les jeunes publics aient accès à l’apprentissage de la natation dans l’intervalle. C’est chose faite avec les Bassins d’Apprentissage Mobiles (BAM) dont la ville de Guéret a fait l’acquisition et qu’elle déploie sur le territoire. Nous sommes contraints à des normes très strictes, notamment en termes de marchés publics, d’études préalables (de sols notamment) et de délais de travaux de déconstruction de l’actuelle piscine si le site de Fayolle est choisi ou encore, bien entendu, de construction du centre aquatique lui-même. Tout ceci donne des délais incompressibles et relativement longs, auxquels pourraient également s’ajouter différents aléas, quel que soit le site choisi.
 

* Sur le site de Beausoleil, n’y a-t-il pas une zone protégée pour sa faune et sa flore ? Et qu’en est-il des sols de l’un et l’autre site ?

Si, tout à fait, en pointe des parcelles sur lesquelles sont envisagés la construction du bâtiment et les parkings, existe une petite zone protégée. Cette zone ne sera pas concernée par les travaux d’aménagement et sera intégralement préservée comme la loi le prévoit (elle serait de toute façon, en cas contraire, soigneusement déplacée et compensée à plus grande échelle que son emprise actuelle). L’idée d’un centre aquatique sur Beausoleil est celle d’une intégration paysagère et naturelle harmonieuse et respectueuse de l’environnement immédiat de cet équipement.
Pour ce qui est des sols, les études ne font pas apparaître de contraintes particulières sur Beausoleil. Pour Fayolle, les études dont nous disposons font état de la nécessité de mise en place de fondations spéciales et sans doute de la nécessité de dévoyer la canalisation du ruisseau des Chers qui traverse la plaine de jeux, mais cela dépendra notamment de l’implantation de l’équipement et de son positionnement sur la parcelle par les futurs maîtres d’œuvre. Sur ce point, l’estimation financière réalisée peut être revue à la baisse comme à la hausse et les aléas peuvent être importants. Ces coûts de contraintes ont été estimés et intégrés aux estimatifs financiers de l’un et l’autre site.
 

* Quelle est la pertinence d’un bassin nordique dans un environnement urbain ? Par ailleurs ne pensez-vous pas qu’il soit compliqué de proposer un tel site « ouvert » quand on sait le climat parfois rigoureux des hivers en Creuse ?

Le bassin nordique est tout à fait adapté à l’environnement rural comme urbain, même si le rural semble plus adapté en raison des « co-visibilités » avec les habitants en milieu urbain. De plus en plus de communes françaises en installent et proposent ainsi toute l’année des baignades et des activités aquatiques en profitant du plein air.
Le bassin nordique permet de ne pas rester « confiné » en intérieur et les nageurs réguliers, les associations et clubs sportifs le plébiscitent de plus en plus puisqu’il permet de moins souffrir des émanations de chlore inhérentes à un espace couvert. Cet aspect est également important pour les maîtres-nageurs qui bénéficient avec un bassin nordique d’un milieu plus sain sur une partie de leur temps de travail. En outre, son acoustique est plus favorable puisqu’il y a mécaniquement moins de résonance et que l’on peut se baigner ou nager en plus grande quiétude.
L’hiver creusois est parfois rude, c’est un fait, mais beaucoup de nageurs réclament ce type de bassin qui permet de nager dans une eau à la température très agréable (en général autour de 28 degrés) tandis que la température extérieure permet d’apprécier un contraste tout à fait bénéfique au corps et à l’esprit. Les scandinaves ne s’y trompent pas, qui en usent et l’apprécient depuis d’innombrables années, alors même qu’ils s’y connaissent en frimas et hivers rigoureux !...
Ajoutons par ailleurs qu’il n’y a pas d’équipement de ce type en Creuse (sauf la piscine biologique de Marsac, mais qui n’est pas ouverte à l’année et dont la jauge est plus limitée), ce qui peut en faire, si tel est le choix des élus communautaires, un équipement particulièrement apprécié par son originalité et sa rareté au niveau départemental.
Enfin, en termes de coûts financiers, il est de coutume de considérer que les fluides qui ne sont pas dépensés pour chauffer l’air d’un bâtiment couvert, le sont pour chauffer davantage l’eau en milieu « ouvert ». De la sorte, ces coûts s’équilibrent par rapport à un bâtiment fermé. La question de la hausse des coûts des énergies ne nous permet toutefois pas d’anticiper encore pleinement ce que seront les dépenses réelles de tel ou tel type d’équipement. Nous ne pouvons faire que des estimations, avec un recul qui n’est que d’une ou deux années, pour l’instant. Le projet avec bassin sportif nordique comprend une couverture thermique qui permet d’économiser jusqu’à 45 % des consommations de fluide pour chauffer l’eau du bassin et cette économie, au final, entre un bassin couvert et un bassin nordique est de l’ordre de 15 % en faveur du bassin nordique.

 

* Vous évoquez dans la présentation comparative la question de l’attrait touristique, mais la période estivale est la seule concernée. Le reste de l’année, ce critère ne joue pas...

Il est vrai que les touristes se rendent principalement sur notre territoire entre les mois de mai et d’octobre. Lorsqu’ils le font, ils alternent des temps de visites et de découverte avec des temps de loisirs et de détente. A ce titre, les usages constatés en Creuse comme ailleurs en France, semblent indiquer que s’ils souhaitent pratiquer des activités de baignade – ce à quoi la chaleur estivale, hélas de plus en plus caniculaire, incite fortement – ils le font dans des sites ouverts plutôt que d’aller « s’enfermer » dans des espaces clos. Ceci semble donc inciter à privilégier un bassin nordique.
Dans ce type de recherche de lieux ouverts, l’environnement urbain semble moins attractif qu’un espace plus « naturel », la nature et la campagne faisant évidemment partie des choix nourris par de nombreux touristes qui veulent visiter la Creuse, rendant le site de Beausoleil peut-être plus favorable à cet attrait, d’où la mention qui est ainsi faite dans la présentation de notre cabinet conseil.
 

* Certaines associations auraient voulu une sixième ligne d’eau, notamment dans l’esprit de l’organisation de compétitions régionales. Est-il possible d’envisager six lignes d’eau sur tous les bassins ?

Le projet initial comporte bien 6 lignes d’eau pour le scénario avec bassin sportif couvert et comportait 6 lignes d’eau pour le scénario avec le bassin sportif nordique. La réduction à 5 lignes a été envisagée pour le bassin nordique dans le cas où la consultation de maîtrise d’œuvre ferait apparaître une nécessité de réduire la dimension du projet.
Il faut simplement conserver à l’esprit les répercussions de ce type d’équipement en termes d’investissement et de fonctionnement : comme indiqué précédemment, l’Agglo ne pourra s’offrir que la piscine qu’elle peut payer.
Des intercommunalités ont choisi d’avoir six lignes d’eau dans le but de bénéficier de crédits d’investissements à la construction de leur site aquatique et, au final, les équipements en question se trouvent très fortement déficitaires et les bassins sont très insuffisamment fréquentés pour toutes les lignes d’eau dont ils disposent, obligeant à des fermetures régulières. Nous ne voulons pas que la piscine soit ouverte moins souvent dans la semaine pour des raisons de contraintes budgétaires.
Par ailleurs, on peut aussi prendre en compte les bassins existants sur le département et se dire que les compétitions régionales homologuées peuvent aujourd’hui se tenir sur les centres aquatiques de La Souterraine et d’Aubusson. La priorité reste l’apprentissage de la natation et la pratique en entraînement pour les clubs. Des compétitions départementales sur un bassin de 5 lignes restent tout à fait possibles comme c’était le cas avec l’ancienne piscine de Guéret.
 
 

* Pourquoi évoquer une sorte de « pôle nautique » sur Beausoleil en y ajoutant une nouvelle aire de baignade, alors que c’est précisément un lieu sur lequel existent déjà des possibilités de cette nature, et en sachant par ailleurs que le Grand Guéret compte nombre de sites en pleine nature qui permettent ces loisirs nautiques ?

Il n’y a, hélas, pas tant de possibilités de baignade en extérieur puisque, depuis plusieurs années, les cyanobactéries posent un réel souci, tant sur la rivière Creuse et les sites de Jouillat ou d’Anzême, par exemple, que sur l’étang de Courtille. Quand ces sites ne permettent plus la baignade sécurisée des publics, le centre aquatique pourra pallier le problème en offrant un espace sanitairement adapté, tout en demeurant en espace naturel ouvert si le site de Beausoleil est choisi par les élus.
 

* Qu’en est-il du réseau de chaleur ? Il existe sur le site de Fayolle, en centre-ville, alors qu’il faudrait le déployer – sans doute à grands frais – jusqu’à Beausoleil ?

Il est tout à fait juste de dire que le réseau de chaleur ne va pas à Beausoleil alors qu’il est présent en centre-ville. Il y a très exactement 1,4 km de distance entre le rond-point de la Gasne, où l’on pourrait se raccorder au réseau existant, et le site de Beausoleil.
Il faut noter que la question des coûts n’est pas encore connue puisqu’une sollicitation a été faite auprès de la société ENGIE afin de connaître le montant estimatif d’un tel raccordement. La possibilité de raccorder d’autres sites et équipements « en chemin » (Foyer des Jeunes Travailleurs, lycée Jean Favard, etc.) existe malgré tout et elle devrait être de nature à fortement minimiser les coûts mais pour l’heure, puisque nous n’en connaissons pas le montant, ils n’ont pas été intégrés dans l’enveloppe des projets sur Beausoleil.
C’est pour cette raison que seul un système de chauffage autonome a été chiffré sur le site de Beausoleil.
Aucune option n’est négligée, la géothermie par exemple, mais pour l’heure, une implantation sur Fayolle serait moins onéreuse en ce qui concerne cette question du chauffage ; cela figure clairement dans nos estimations chiffrées.
 

* Vous évoquiez les logements des anciens tailleurs de pierre du camp de Beausoleil ; que deviendraient-ils si ce site était choisi ?

Ils font partie de la mémoire locale et nous y sommes attachés. Les municipalités successives n’en ont pas, pour l’heure, fait un lieu de mémoire ou un espace muséographique mais l’état des bâtiments est très dégradé et il n’est pas envisageable de les restaurer selon notre bureau d’étude. Si le site de Beausoleil est choisi, il sera demandé, dans le cadre de la mise en concurrence des maîtres d’œuvre, d’intégrer dans leur projet un élément « mémoriel » permettant de conserver un des baraquements dans toute la mesure du possible et, surtout, de rappeler l’existence de ce site et son histoire humaine et sociale.
 

* Ne pensez-vous pas que le site de Beausoleil soit problématique en termes de déplacements des publics scolaires ? Il est bien plus éloigné des groupes scolaires que l’ancienne piscine…

Il est certes plus éloigné des sites scolaires de Guéret mais il ne faut pas oublier que nous parlons là d’un équipement intercommunal. Pas uniquement communal. N’oublions donc pas que les communes de l’Agglo qui ont des écoles payaient déjà les transports de leurs scolaires vers l’ancienne piscine. Si demain la municipalité de Guéret était amenée à le faire pour cause de site plus distant, nous pourrions considérer, au niveau de toute l’agglomération, la refonte de notre répartition et de nos dotations et reversions aux communes pour intégrer ce type de déplacements. Ce serait une concertation et une décision intercommunales, bien entendu, mais qui rendrait justice à tout le monde.
N’oublions pas que l’éducation à l’utilisation des transports en commun est très importante pour les jeunes générations et que, pour rappel, une ligne d’agglo’Bus existe déjà qui dessert les abords du futur site.
 

* Des personnes venaient nager sur l’ancienne piscine entre midi et deux heures. Elles le feraient encore si le site retenu était Fayolle, mais qu’en est-il des déplacements plus longs à effectuer si le site de Beausoleil était choisi ? En outre, ce dernier site n’incite-t-il pas à prendre sa voiture, « cassant » de la sorte la logique de déplacements doux qui pouvait exister vers l’ancienne piscine ?

La pause méridienne était en effet un temps utilisé par certaines personnes, notamment les agents de services publics proches de la piscine, pour fréquenter cette dernière. La fréquentation n’était pas aussi importante qu’on pourrait le croire, mais elle existait bel et bien et il s’agit de penser aussi à ces personnes qui utilisent l’équipement sur leurs heures de pause ou de repos.
Nous estimons que le temps de trajet qu’elles faisaient à pied entre, par exemple, la place Bonnyaud et la piscine, est à peu de choses près équivalent au temps requis pour se rendre sur Beausoleil, depuis cette même place, en déplacements doux type vélo. Il serait sans doute un peu plus long en transports collectifs type agglo’Bus mais resterait, par ce moyen de déplacement, tout aussi respectueux de l’environnement.
L’Agglo travaille d’ailleurs sur un plan vélo qui pourra répondre à nombre de questions en termes d’usages, pour ce type de déplacement.
 

* Et qu’en est-il des commerces du centre-ville ? Si le centre aquatique devait partir en périphérie de Guéret, ne serait-ce pas synonyme de perte de chiffre d’affaires pour eux ?

Le commerce de centre-ville reste une priorité à laquelle la Communauté d’Agglomération et la Ville de Guéret sont très attachées. Les projets menés, notamment, autour d’Action Cœur de Ville, en témoignent. Il est établi que les commerces potentiellement concernés par l’aire de chalandise de l’ancienne piscine ne bénéficiaient que de très peu, voire d’aucun impact en matière de retombées financières. Les personnes qui vont à la piscine ne se déplacent pas ensuite mécaniquement pour consommer ou acheter. Ce sont des activités distinctes et les commerçants n’ont, à notre connaissance, pas établi de perte de chiffre d’affaires directement liée à la fermeture de la piscine de Guéret en 2020. Ils n’en ont pas fait grief auprès de la municipalité ou de l’Agglo, en tout cas. On a même vu des commerces nouveaux ouvrir sur les rues proches malgré la fermeture de la piscine.
Les implantations doivent être pensées d’un point de vue global : où met-on la piscine, où mettra-t-on le futur cinéma (Le cinéma Le Sénéchal en effet pour projet de déménager) ? Cet équipement, le cinéma, a un très fort impact sur la fréquentation du centre-ville, par contre et il appartient aux décideurs locaux de ne pas négliger son besoin d’évoluer, de grandir et de changer de site.
 

* Y aura-t-il des aménagements nouveaux autour de l’agglo’Bus ? De navettes plus nombreuses, des tarifs préférentiels, etc. ?

Tout ceci est déjà en cours de réflexion et le Comité des partenaires (composé d’élus, de représentants d’employeurs, d’associations d’usagers et d’habitants du territoire) avec lequel travaillent les services de l’Agglo pourra être consulté à cet effet. Cela étant, la fréquence des navettes ne semble pas devoir être accrue puisque, dans l’immédiat, nous n’avons pas de certitude sur la fréquentation qui sera celle de l’équipement sur tel ou tel site et à telle ou telle plage horaire de la journée, en semaine et le weekend. Tout ceci fera l’objet de réflexions ultérieures, bien entendu, car les déplacements collectifs vers le site retenu entrent en ligne de compte dans notre intention de le rendre aussi frugal, écoresponsable et exemplaire qu’il sera possible.
 

* Le site de Beausoleil nécessite une révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU) car il n’est pas compatible avec l’installation d’un projet de centre aquatique. S’il devait être localisé sur ce site, cela ne risque-t-il pas de rallonger les délais de création de l’équipement et donc l’ouverture du centre ?

Il est, en effet, nécessaire de procéder à une adaptation du PLU via une procédure de déclaration de projet et de mise en compatibilité des terrains.
La Communauté d’Agglomération du Grand Guéret a déjà délibéré à cet effet, afin de prendre les devants sur le site, quels que soient les équipements et les activités qui sont ou non susceptibles de s’y installer. Il est ainsi important de noter que, dans le même temps, cette déclaration de projet permettra d’acter l’installation d’une activité économique de maraichage sur une autre parcelle de Beausoleil, parcelle qui était classée en zone à urbaniser et qui a été remise en zone agricole.
Nous allons par ailleurs engager des études dès le début du mois de juillet 2023 et un marché public est déjà signé avec notre bureau d’études. La durée prévisionnelle de cette déclaration est de 10 à 12 mois, ce qui ne dérangerait donc en rien l’avancée du projet de centre aquatique s’il devait être localisé sur Beausoleil ; le planning prévisionnel inclut cette procédure.
 

* Qu’en est-il des stationnements ? Les deux sites ne se valent-ils pas ?

Pas tout à fait, celui de Fayolle, de par son emprise plus limitée, ne permettrait pas la même jauge de places de parkings que celui de Beausoleil. Il est important de noter que près de 90 % de la fréquentation du futur centre aquatique sera le fait de personnes extérieures au centre-ville. L’absence de parking dédié pour l’ancienne piscine pouvait être un frein à sa fréquentation. Cette question est donc essentielle dans les deux cas. Seules de fortes fréquentations estivales pourraient peut-être amener à relativiser cela, mais alors l’agglo’Bus serait toujours là pour permettre d’acheminer les Grands-Guéretois et les touristes sur place.
 

* Si le site de Fayolle n’était pas retenu, l’ancienne piscine ne constituerait-elle pas une friche laissée en plein cœur de ville ? Une « verrue » urbaine, voire un lieu désaffecté, laid et dangereux ?

On peut songer à d’autres usages de ce site important, de par sa disposition géographique. Ainsi, on l’a dit, le cinéma Le Sénéchal, qui envisage depuis plusieurs années de se déplacer, pâtit de soucis de stationnement tout autant que de problèmes liés au bâtiment actuel. Il pourrait avantageusement être déplacé et même agrandi, en le localisant sur cette aire de Fayolle. L’idée pourrait alors être que Beausoleil soit un site de sports et d’activités ludiques de pleine nature et de baignade, tandis que le centre-ville deviendrait un pôle culturel de premier plan, avec le cinéma, la Bibliothèque Multimédia, l’Espace Fayolle, la Quincaillerie, etc. Quant au site actuel du Sénéchal, ne pourrait-on pas imaginer son aménagement en parking sur deux niveaux, pour que les habitants puissent s’y stationner et que les visiteurs puissent cheminer dans le centre de Guéret sans recourir à leur véhicule ou le stationner autour du cœur de ville ?… A aucun moment il n’est permis de penser qu’une friche serait durablement positionnée sur le cœur de notre ville-préfecture. Personne ne le souhaite et la municipalité comme l’Agglo feraient, à n’en pas douter, des propositions dans le sens d’un réaménagement rapide de la zone si le site de Fayolle n’était finalement pas retenu.
 

* Si le coût final de l’équipement (qui est lié au choix du site, des options retenues mais aussi à l’inflation sur les prix des travaux et de l’énergie) devait être très élevé, pourriez-vous en venir à augmenter les impôts ?

La réponse est non !
Si le projet retenu devait être trop dispendieux pour les finances de l’Agglo, nous pourrions être contraints de revoir le maintien de compétences optionnelles, mais nous n’augmenterons pas les impôts locaux.
Le projet de centre aquatique ne doit pas être trop onéreux. Il est hors de question de fragiliser les finances de notre intercommunalité alors qu’après un travail très sérieux de maîtrise de nos dépenses, nous avons désormais des finances saines (nous dégageons même un excédent qui ira au futur centre aquatique, les élus s’y sont engagés). Nous voulons une piscine utile et profitable à tous les Grand guéretois et visiteurs extérieurs, une piscine frugale, aussi économe que possible en énergie, qui ne pénalise ni l’environnement par son fonctionnement et ses usages, ni les générations futures par les dépenses qu’elle induit. Dès lors, le choix ne doit pas se porter sur un équipement trop « gourmand ».
Quoi qu’il en soit, nous tiendrons la promesse faite lors de l’augmentation de fiscalité que nous avons menée en 2020, la seule depuis dix ans que nous ayons jamais décidée : une large part de ces recettes fiscales sera utilisée à la construction puis au fonctionnement du centre aquatique. Il n’est donc pas question de revenir sur des hausses de fiscalité. Ce n’est aucunement dans notre intention et les élus communautaires seront appelés à se prononcer sur le projet le plus cohérent mais aussi le plus économe possible. L'Agglo a aussi d'autres compétences à financer. C’est le sens d’une gestion de l’argent publique maîtrisée et responsable.
 

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à nous les adresser à service.communication@agglo-grandgueret.fr ; elles pourront être ajoutées, avec nos réponses, à la liste des questions qui figurent ici-même.
 

Autres questions reçues de la part d'habitants du Grand Guéret et les réponses apportées :

 

* "L’option Beausoleil reposant sur l’implantation sur un terrain non encore acquis, quel est l’impact sur le délai de réalisation du projet par rapport au projet Fayolle ? Ne risque-t-on pas un refus de vente (comme sur le 1er terrain retenu de l’autre côté de la route) ou des recours qui inévitablement ralentiraient le projet ?"

Le précédent terrain a fait l’objet d’un changement d’intention de vente de la part de ses propriétaires à la suite d’une succession, ce qui n’est pas le cas dans le cadre du foncier concerné par le projet actuel de Beausoleil. 
Si cette option est retenue, les démarches d’acquisition du terrain seront réalisées en parallèle de la phase de consultation du maître d’œuvre et donc n’auront pas d’incidence sur les délais de réalisation de l’opération, étant entendu que le propriétaire nous a donné son accord sur cette cession en amont de l’étude du projet. L’achat des terrains et la procédure légale inhérente à ce type de démarche ont été intégrés dans le calendrier présenté. 
 
Concernant d’éventuels recours, il est toujours possible qu’ils soient déposés et ce quel que soit le terrain choisi. Cela fait partie des dispositions légales auxquelles nous pouvons être confrontés et qui sont de nature à retarder le projet. Nous ne pouvons vous indiquer à ce stade l’incidence que cela aurait sur les délais de livraison de l’équipement. Nous ne doutons pas que tous les acteurs publics prendraient leurs responsabilités devant de tels recours, s’ils devaient se faire jour.
 

* "Dans la FAQ, à la question de savoir si la comcom risque d'augmenter les impôts, la personne en charge des réponses affirme que : "la réponse est non".
Connaissez-vous la portée juridique d'une telle réponse ? 
Comment pouvez-vous affirmer que les impôts n'augmenteront pas pas alors même que votre projet mentionne l'aspect à terme déficitaire de sa gestion ?
Dans une époque où les budgets des personnes privées deviennent un véritable casse-tête, comment pouvez-vous seulement envisager un investissement qui sera à terme un gouffre financier ? 
N'importe quel gestionnaire de bon sens pourra vous expliquer cela.
Il serait urgent de plancher sur des investissements rationnels et productifs car nous ne sommes plus dans les années 80."

La réponse reste, encore et toujours, la même. C’est non. Pour rappel, la création de la fiscalité foncière bâti est passée à 4,42% en 2021, et ceci pour qu’une partie de cette recette fiscale soit « fléchée » en direction du centre aquatique et de son déficit prévisionnel de fonctionnement. Nous restons sur cette ligne cohérente et ne proposerons pas de générer de nouvelles recettes qui se réaliseraient au détriment des ménages creusois. C’est un engagement très ferme.

Pour ce qui relève de votre réflexion sur le fait d’envisager un tel équipement, nous entendons votre remarque mais notre rôle, en notre qualité d’acteurs du service public, est d’initier des projets dont nous savons parfois qu’ils seront déficitaires (la quasi-totalité des centres aquatiques de France le sont, hélas) mais qui sont tout à la fois des gages d’attractivité pour le territoire, de loisirs et de bien-être pour nos concitoyens, sans compter l’incontournable obligation de l’apprentissage de la natation pour les jeunes générations. 
Un territoire qui se passerait aujourd’hui d’une piscine pourrait choisir de se passer demain d’une médiathèque, d’un réseau de transports urbains, d’installations dédiées à la petite enfance, puisque sur ce même raisonnement, il s’agit de structures bien souvent déficitaires ou très complexes à équilibrer financièrement. Ce même territoire se condamnerait inéluctablement à un départ massif de ses ressortissants vers d’autres lieux où ces services sont encore rendus. C’est tout le sens des combats de la ruralité contre la « métropolisation » de notre pays : nous croyons que l’on peut maintenir un haut niveau d’exigence sur nos aires rurales, en termes de services et d’équipements. Cela passe toutefois par une grande vigilance sur les coûts des projets que l’on initie – d’où notre intention de construire le centre aquatique le plus économe et « frugal » possible – et sur la limitation maximale de leurs dépenses de fonctionnement, année après année, ainsi que sur un bilan carbone le plus exemplaire possible. 

 

* "Après lecture de votre étude de l'impact de l'implantation du centre aquatique, aucune phrase sur les riverains rien de rien, visuel, sonore, odeur, surtout aucune concertation, merci pour votre réponse".

Cette analyse des sites a été menée par le cabinet H2O qui étudie une vingtaine de projets de construction de centre aquatique chaque année. La question de l’accessibilité aux sites, des co-visibilités usagers/riverains ont notamment été traitées. S’il n’y a pas eu pour le moment de concertation avec les riverains - qu’il s’agisse du site de Beausoleil ou du site de Fayolle - sachez que les riverains seront bien évidemment informés de la teneur même du projet dès lors qu’un site aura été définitivement retenu par le conseil communautaire. C’est prévu et c’est un engagement de transparence que nous prenons envers eux. 
 
L’aspect visuel du bâtiment, dont l’inclusion harmonieuse avec son environnement sera évidemment pensée, mais aussi son taux de « nuisance » sonore (cris d’enfants et de baigneurs perceptibles pour les riverains les plus proches, notamment sur le centre-ville où ils sont beaucoup plus nombreux), voire sa dimension olfactive – bien que les émissions de chlore ne soient en général perceptibles que sur le site et son périmètre immédiat, pas au-delà – tous ces éléments seront bien sûr pris en compte dans le cahier des charges soumis aux futurs maîtres d’œuvre qui candidateront et qui auront à considérer ces contraintes pour réduire au maximum les « nuisances » de voisinage.
 
La notion d’intérêt général et les bienfaits (apprentissage, santé, développement personnel...) pour le territoire d’un tel équipement demeurent nos priorités. Soyez également assuré de notre vigilance et de la compétence de notre maîtrise d’ouvrage pour que le traitement du site contribue à réduire au maximum les éventuelles nuisances.

 

* "Est-ce possible d'avoir plus de détails sur le projet de "mémorial" sur le site de Beausoleil, au cas où le futur centre aquatique serait implanté sur ce lieu ? En effet, il a été dit qu'un seul baraquement serait conservé. Sera t-il restauré ? S'inscrira t-il dans un projet plus global d'aménagement spécifique, le reliant par exemple, par un sentier de randonnée vers les Carrières du Maupuy ? Comment créer du lien culturel entre activités sportives, ludiques et mémorielle ? Enfin, l'estimation du coût de ce projet complémentaire à celui des bassins aquatiques a t-elle été intégrée à l'ensemble ? Merci de votre réponse." 

Il n’y a pas encore de projet défini autour de ce site et des baraquements – et donc pas encore de coût inscrit sur le dossier global – simplement parce que nous devons attendre de connaître le site qui sera retenu avant d’engager une action en ce sens. Si le site de Beausoleil est choisi, nous prendrons contact avec l’association El Fogolar del Monpy pour étudier le projet dans la limite du budget établi, pour voir quel mémorial pourrait être envisagé et comment nous pourrions l’intégrer.
Pour rappel, l’Agglo a mis à l’honneur l’histoire des carrières du Maupuy, en collaboration avec l’association franco-italienne, via un parcours audioguide téléchargeable dans l’application Izi.Travel pour smartphone et qui permet d’écouter les témoignages d’anciens carriers du Maupuy (propos recueillis par Jean Métégnier de la compagnie « Les Arts Dits », avec le concours d’Estelle Coquin, réalisatrice des montages sonores pour l'Atelier SONAR[T].).